Enluminure

L’Enluminure


Enluminure romane


Une enluminure est une illustration faite à la main qui représente un texte manuscrit. L’étymologie du mot est illuminare qui signifie en latin rendre lumineuxéclairer. Les premières enluminures datent de l’Égypte pharaonique extraites du Livre des Morts d’Ani qui mesure 24 mètres ! Elles sont peintes sur du papyrus, contrairement au Moyen Âge où les enluminures occidentales sont faites sur parchemins.

Qui exerçait les métier ?

La plupart du temps, ce sont des moines qui créent les manuscrits.

Les moines écrivent à la plume d’oie qu’ils taillent finement. Ils sont réunis dans un scriptorium, pièce généralement bien éclairée par la lumière du jour, où sont alignés des pupitres. Ils y travaillent depuis le lever du jour jusqu’au soir, dans un silence religieux.

Scriptorium

Les différentes tâches dans un scriptorium :
Le reglor trace les lignes de l’écriture et fait les cadres ;
Le scriptor copie les textes sacrés à la main sur le parchemin (support fait de peau de chèvre ou de mouton) ;
Le pictor ou l’artiste, dessine ensuite les enluminures dans les espaces laissés libres par le copiste.

Le dessin a autant d’importance, voire plus, que le texte lui-même. L’enluminure doit mettre en lumière les textes écrits pour attirer l’attention et fixer la mémoire.

Les Supports

Les supports des enluminures étaient fabriqués avec des peaux de chèvre ou de mouton qu’on appelait parchemins. C’est en Asie Mineure, aujourd’hui la Turquie, qu’est né le parchemin dont le nom découle d’une ville : Pergame.
Le vélin est un parchemin précieux, car il est fait avec de la peau d’animaux morts-nés, donc très douce.

Une fois les diverses étapes de l’enluminure réalisées, les parchemins sont cousus ensemble pour constituer le codex : plus pratique, c’est l’ancêtre du livre qui a remplacé les volumen (rouleaux de papyrus).

La fabrication des couleurs

Pour fabriquer les couleurs, ils utilisaient des foies d’animaux, des coquillages, des épices, des fleurs, des racines, des baies, des ocres, des roches et autres argiles.  Je ne site pas tout ici car la liste est assez longue au final. Dites-vous que  même l’urine humaine pouvait servir aux préparations !

Par exemple, le rose était fabriqué avec les racines de la garance, le jaune avec du safran et le jaune orangé avec du curcuma. Le vert d’Iris, le carmin de la cochenille, le noir de fumée (carbone) ou d’ivoire (aujourd’hui remplacé par de l’os) sont aussi de bons exemples. Toute cette partie correspond à l’alchimie de l’enluminure.

Les manuscrits de la fin du Moyen Âge (XVe siècle) sont les mieux conservés, quand le feu ne les a pas détruits.

Les différents types d’enluminures

L’enluminure tantôt se mêle au texte et tantôt s’en éloigne. Effectivement, ce n’est pas, comme le veut une idée reçue, que la simple lettrine posée par les copistes en début de chapitre ou de paragraphe.

On peut établir les distinctions suivantes, tout en notant leur caractère arbitraire, les artistes mêlant volontiers les genres :

  • Scènes figurées (historiées) :
    • Pleines pages ;
    • Insérées entre deux paragraphes ou chapitres ;
    • En marge.
  • Compositions décoratives :
    • Bordures ;
    • Bandeaux marginaux ;
    • Cartouches (ornements en forme de parchemin dont les extrémités sont enroulées (généralement en sens inverse) destinés à recevoir, dans la partie centrale une inscription) ;
    • Frontispices (composition placée en première page) ;
    • Fins de lignes (motif plus ou moins allongé, ayant la hauteur du corps des lettres, et destiné à combler le vide entre le dernier mot écrit et la marge de droite) ;
    • Signes de paragraphes ou Pied-de-mouche (lorsque le texte est copié en continu, un motif peint, assez simple et stéréotypé, marquait la séparation entre deux paragraphes ou entre deux versets du texte original) ;
    • Drôleries ou Grotesques (dans les marges, en-têtes et pieds de pages des manuscrits gothiques tardifs, on voit, parmi les entrelacs végétaux des créatures oniriques plus ou moins monstrueuses et comiques.
  • Initiales ou lettrines :
    • Lettres peintes ou « rubriquées » (du latin « ruber », « rouge ») :
      • Lettres « simples » ;
      • Lettres champies (lettres, la plupart du temps dorées, placées sur un fond peint, rehaussées de motifs stéréotypés) ;
      • Lettres filigranées (lettres décorées d’un motif d’inspiration végétal dessiné à la plume fine) ;
    • Lettres ornées (lettres cadres : elles sont constituées par le dessin de la majuscule auquel s’ajoutent des entrelacs, des plantes, des animaux et même des personnages, sans qu’il s’agisse d’une scène proprement dite) ;
    • Lettrines synthétiques (le décor seul dessine la lettre : moines en train de couper du bois, par exemple) ;
    • Lettres historiées (des scènes narratives sont représentées dans les espaces libres de la lettre).
  • Signes divers (il ne s’agit pas d’enluminures proprement dites, mais certains de ces signes ont une valeur esthétique qui leur ouvre une place dans cette nomenclature) :
    • Signes de pagination ;
    • Signes d’oublis et de fautes dans les marges ;
    • Signes d’annotations (dans les marges, la manicule (représentation typographique d’un index tendu) destinée à appeler l’attention du lecteur sur un passage particulier du texte) ;
    • On trouve également des esquisses de la future enluminure, réalisées à l’encre pâle ou, à partir du XIIIe siècle, à la mine de plomb, et destinées au peintre.

Source : wikipedia

L’évolution de l’enluminure au travers des âges

Enluminure  du Haut Moyen Âge (Ve – VIIIe siècle) :
Style Celte ou Insulaire & Style Mérovingien

Carolingienne (IXe – Xe siècle)

Romane (fin Xe – fin XIIe siècle)

Gothique Primitif (XIIIe – XVIe siècle)

Gothique (XVe siècle)

Italienne (XVe siècle)

Classique (XVe siècle)

L’ enluminure d’aujourd’hui


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